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la bobine et la cuillère
28 avril 2015

Notre Dame de Lorette

Mon père avait pour habitude d'emmener ses petits enfants à Vimy et Notre Dame de Lorette le samedi matin quand il n'y avait pas classe. Je ne me souviens pas qu'il l'ait fait avec mes soeurs et moi. Si c'est le cas, je n'en ai gardé aucun souvenir. En voyant à la télévision les manifestations  du centenaire de la 1ère  guerre mondiale et l'inauguration de l'anneau de la mémoire, je me suis dit qu'il était quand même dommage de ne pas connaître ce lieu .

La nécropole de Notre Dame de Lorette est située près d'Arras (62). Elle a pour vocation de commémorer les batailles de la première guerre mondiale qui fut une des plus meurtrières. Après la guerre, ce site sera choisi pour rassembler les dépouilles des soldats provenant de plus de 150 cimetières de l'Artois et des Flandres françaises. Plus de 40000 corps reposent dans des tombes individuelles et dans  8 ossuaires.

Le 11 novembre 2014, à l'occasion du centenaire de la guerre, un mémorial, sur lequel sont gravés les noms des 600000 soldats de toutes nationalités morts en Flandres françaises et en Artois entre 1914 et 1918, a été inauguré.

Ce mémorial dessiné par Philippe Prost est un anneau de 735 m de périmètre sur lequel sont gravés les noms des soldats par ordre alphabétique sans distinction de nationalité, de grade ou de religion. On l'appelle l'anneau de la mémoire.

 

Enfants, bébés, adolescents, adultes, personnes âgées, anciens soldats, anglais, australiens, canadiens, allemands ... et moi, nous nous  suivons sur le petit chemin, longeant les plaques de métal sur lesquelles sont gravés les noms des soldats morts à cet endroit  pendant la 1ère guerre mondiale. Des paroles de grands-parents évoquant le père, l'oncle, le frère ou le cousin morts au cours de cette bataille reviennent en mémoire. Alors, chacun scrute ces plaques, à la recherche d'un nom connu. On le prend en photo dès qu'il est trouvé pour témoigner auprès de la famille.

600000 hommes, 600000 jeunes hommes, de toutes nationalités, morts au combat ... Respect ! Nous ne devons pas oublier. Parents, éducateurs, il est de notre devoir d'entretenir cette mémoire, de la transmettre à nos enfants pour qu'elle perdure dans le temps.

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